Devoirs de maths faits par un élève

Récemment Mister V m’a envoyé deux vidéos de type comique réalisées par lui-même avec les moyens du bord (webcam). Ce sont des podcast traitant avec humour des différentes péripéties de chaque élève devant ses devoirs de maths au soir.

En particulier il se moque des exercices de mathématiques qui prétendent résoudre des problèmes de la vraie vie de tous les jours. Et il a raison. Je pense qu’un grand nombre de ce type de questions dans les manuel scolaires sont très artificielles. A mon avis, pour faire la propagande des maths vaut mieux poser des questions stimulantes par leur beauté abstraite et rigoureuse que faire semblant d’apporter des réponses à nos problèmes quotidiens.

Je souhaite du succès à ce jeune comédien plein de talent !

Mr V — un lycéen de Grenoble devant son devoir maison

4 réponses
  1. Fabien Besnard
    Fabien Besnard dit :

    Tu as complétement raison, comme je l’ai écrit ailleurs, on ne s’intéresse pas à une chose parce qu’elle est utile, mais parce qu’elle est belle.

    Et ça ne date pas d’hier ! Il y a une anecdote connue et probablement légendaire, que je ne résiste pas à reproduire ici.

    Un étudiant en physique passait un examen oral au cours duquel on lui posa cette question : "comment peut-on mesurer la hauteur d’un immeuble à l’aide d’un baromètre ?". L’étudiant réfléchit quelques instants, puis répondit "c’est simple, on monte en haut de l’immeuble, on jète le baromètre en chronométrant sa chute, puis on applique x=1/2 gt²". Le jury, perplexe et un peu gêné, décide de donner une seconde chance à l’étudiant : "bon, pourquoi pas, mais ça nécessite un chronomètre, imaginez que vous n’en avez pas". L’étudiant réfléchit à nouveau : "Oui, bien sûr, dans ce cas il suffit de s’éloigner suffisament en tenant le baromètre à bout de bras jusqu’à ce qu’il masque complètement l’immeuble. En évaluant la longueur de mon bras, en comptant mes pas jusqu’à l’immeuble, je pourrai trouver sa hauteur en appliquant le théorème de Thalès". Cette fois le jury est excédé : "mais enfin, vous ne voyez pas une AUTRE façon de vous servir de ce $^*ù*/+* de baromètre ??". L’étudiant : "si, bien sûr, on pourrait toujours aller voir la concierge et lui dire ‘voudriez-vous avoir l’amabilité de me dire la hauteur de cet immeuble en échange de ce magnifique baromètre ?’"

    L’anecdote veut que l’étudiant fût Niels Bohr, et qu’il trouvait que la question était trop convenue pour qu’il se donnât la peine de répondre comme le jury s’y attendait.

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  2. MathOMan
    MathOMan dit :

    Elle est drôle cette anecdote, je ne la connaissais pas.

    > on ne s’intéresse pas à une chose parce qu’elle est utile, mais parce qu’elle est belle

    Ce débat est aussi vieux que les mathématiques. Je pense qu’il faut trouver un compromis entre les deux types d’exercices, appliqués et non-appliqués. Seulement, il ne faut pas inventer artificiellement des pseudo-utilités comme c’est souvent fait dans le manuels. Et comme tu le dis, on ne doit pas sous-estimer le désir des jeunes (pas tous) d’apprendre des choses belles et pas immédiatement utiles. Si on ne cherchait que l’utilité, personne ne ferait de la musique (qui ne sert à rien) ou personne n’apprendrait l’allemand (qui est parlé par peu des gens comparé aux chinois).

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