Sur les réformes du recrutement des professeurs à l’Education Nationale

Chers lecteurs, j’ai beaucoup apprécié les commentaires détaillés que vous avez laissés à mon dernier billet concernant la suppression de cours d’HG selon la réforme du lycée. Aujourd’hui je vais donner mon point de vue sur deux autres changements prévus par cette réforme : le recrutement.

Mutation et attribution de poste

Le premier point concerne l’attribution des postes. Dans un article du Monde on peut lire que l’Eduction Nationale modifie son mode de recrutement vers un système à l’anglo-saxonne ou à l’allemande. Le concours devient un examen à l’issue duquel les professeurs n’auront pas de poste assuré et devront postuler auprès des écoles, collèges ou lycées en fonction des besoins, comme dans une entreprise. Peut-être l’Education Nationale a fait de bonnes expériences avec son système de mouvement sur postes spécifiques et souhaite élargir ce concept à tous les postes.

Encore une fois, je trouve que c’est une bonne idée de récruter sur profil. En plus, le fait de poser candidature pour un certain poste implique automatiquement que l’enseignant sera plus motivé que s’il est nommé sur un poste qui souvent ne lui convient pas soit à cause de sa situation géographique soit à cause de son environnement. Au lieu de subir une affectation il doit agir et reste maître de son destin.

Autre avantage possible : le principe d’offre/demande pourra générer une plus juste rémunération car il est clair que certains postes ne trouveront aucun candidat, donc il faudra les rendre plus attractifs par des primes financières importantes ou des décharges horaires ! En effet, certains considèrent le système actuel comme injuste car les professeurs qui enseignent devant des classes plus agréables sont payés plus que leurs collègues.
Dans cette vidéo des auditions sur le métier d’enseignant Philippe Meirieu dit à peu près ceci : Dans le passé la société avait besoin de professeurs en classes préparatoires et donc on a augmenté leur salaire. Aujourd’hui nous avons besoin de personnel dans des établissements difficiles, il faudrait maintenant faire un effort financier pour ces einseignants.
En fait, un professeur agrégé en prépa touche 50% plus pour chaque heure de cours avec sa classe. On justifie cette augmentation de salaire par une charge de travail plus importante en CPGE. Or on peut aussi argumenter — et c’est le point de Philippe Meirieu — que le temps de récupération du système nerveux d’un enseignant en collège difficile après un cours devant une bande d’adolescents de niveau très hétérogène est bien supérieure au temps de préparation de cours en prépa.
Ce qui amenerait à poser les enseignants de prépa devant le choix suivant : Soit vous gardez votre prépa mais avec le même salaire horaire que toute le monde ou bien vous prenez une classe de collège qui vous fait moins de travail. Combien vont choisir le collège ?

Concours et recrutement

Le deuxième point de la réforme dont je veux parler ici c’est l’idée d’élever les niveaux des enseignants en les recrutant à bac + 5 contre bac + 3 aujourd’hui.
Je pense que c’est une très mauvaise idée, au moins en mathématiques.

Déjà aujourd’hui l’Education Nationale ne dispose pas d’assez de postes qui nécessitent un niveau avancé de maths, alors pourquoi monter le niveau de recrutement ? A mon avis, il vaudrait mieux le baisser les exigences disciplinaires pour pouvoir recruter dans le vivier de profils dont les chefs d’établissement ont vraiment besoin. Et de quoi ont-ils besoin ? De personnages capables à tenir, garder et surveiller une classe. L’enseignement passe au second plan.

On a parfois l’impression que les critères de recrutement sont complètement découplés des missions confiées aux professeurs. Par exemple dans le rapport du jury de l’agrégation externe de mathématiques 2008 (page 52) on peut lire :

Signalons que la grande majorité des candidats ne sait pas faire la différence entre une bijection indéfiniment dérivable et un difféomorphisme.

En effet, c’est triste. Mais d’autre part Jean-Pierre Obin, inspecteur général de l’éducation nationale, dit clairement (voir vidéo ici) que les professeurs doivent s’occuper de l’éducation civique et morale des élèves. Et ceux qui connaissent les collèges d’aujourd’hui savent que cela représente 80% du temps et de l’énergie dépensés par un professeur.
Le problème est alors trouver des fins connaisseurs de difféomorphismes qui sont aussi des éducateurs passionnés et charismatiques pour des élèves qui n’ont rien à voir avec les difféomorphismes. C’est un recrutement paradoxale…

11 réponses
  1. Fabien Besnard
    Fabien Besnard dit :

    Mathoman, il y a beaucoup d’erreurs à relever dans ce que tu dis, qui à mon avis proviennent d’une mauvaise connaissance du fonctionnement réel de l’enseignement en France. Je vais essayer de t’en expliquer quelques unes dans le temps limité dont je dispose, mais déjà, citer Meirieu quand on se reconnait dans les positions de Lafforgue, comme je crois que c’est ton cas, est une incohérence.

    Pour commencer, tu pèches par naïveté. Recruter des professeurs par examen à bac +5 au lieu d’un concours à bac +3, ce n’est pas élever le niveau mais le diminuer. Aucun examen universitaire, même à bac +100 ne vaut un capes ou une agrégation. Les examens sont donnés dans la plupart des cas. Il suffit de rententer plusieurs fois, c’est comme le permis de conduire. Certes, il y a des formations universitaires un peu sélectives et plus sérieuses que d’autres, mais il sera impossible de faire la distinction. Si un jour n’importe qui disposant d’un master éducation de l’université de pétaouchnok peut devenir professeur, il y aura vraiment du soucis à se faire. D’ailleurs, c’est le but caché, là aussi ne sois pas naïf : le but est de rendre le système français euro-compatible et de permettre un recrutement européen, pour "mieux gérer les flux". C’est la seule chose qui intéresse nos dirigeants, sûrement pas la qualité de l’enseignement. J’ai la faiblesse de penser que la France disposait d’un enseignement qui la plaçait dans les tous premiers au monde. On assiste depuis une vingtaine d’années à une terrible regression vers la moyenne, dont la réforme que tu défends serait le point final.
    Enfin, pour être un bon enseignant, il faut avant tout être excellent dans sa discipline, de façon à transmettre son enthousiasme et sa culture. Typiquement, pour enseigner au niveau n, il faut au moins très bien maîtriser le niveau n+3, ce qui ne peut se valider que par l’intermédiaire d’un concours suffisament sélectif. Un enseignant n’a pas à se transformer en éducateur. Ce n’est pas sa mission. (Par ailleurs l’instruction elle-même est une forme d’éducation, mais je n’ai pas le temps de rentrer dans ce débat.) Ce dont tu ne te rends pas compte c’est que ce que tu préconises, c’est exactement la direction dans laquelle on va depuis des années : pour caricaturer (à peine), ça veut dire remplacer l’agrégation par le BAFA.
    Alors, me diras-tu peut-être, qu’est-ce qu’on fait ? Et bien la première chose c’est de s’enlever de la tête que l’école est là pour résoudre les problèmes sociaux ou comportementaux, et qu’il y a la moindre pertinence à vouloir que les profs fassent autre chose que leur métier. Les problèmes posés par certains élèves difficiles ne se résoudront pas par la magie de quelque professeur bien motivé et mieux payé (tant mieux si c’est le cas, ce ne serait que justice), mais par une chaîne d’autorité incontestable, du ministre au professeur en passant par le recteur et le proviseur ou principal : chaque niveau apportant son soutien à celui qui en dessous au lieu de se débarasser des problèmes sur lui en lui transférant une responsabilité dont il n’a pas la charge (sans lui transférer son salaire…) ce qui laisse au bout du compte le prof seul en première ligne.
    J’arrête, parce que je m’enflamme, je sens que je vais finir par un "vive la République"… Comme si je pouvais réveiller une défunte…

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  2. MathOMan
    MathOMan dit :

    Salut pour ton commentaire, Fabien !

    > il y a beaucoup d’erreurs à relever dans ce que tu dis, qui à mon avis proviennent d’une mauvaise connaissance du fonctionnement réel de l’enseignement en France.

    Je ne suis pas naïf et je connais ce fonctionnement réel du système car, comme tu le sais, j’y ai travaillé pendant plusieurs années (en poste fixe et comme TZR, en prépa, au lycée et au collège). Et je sais très bien que Lafforgue et Meirieu ne s’apprécient pas beaucoup.(*) Et pourtant ce billet, je ne l’ai écrit ni pour ironiser ni pour provoquer, mais seulement pour dire que je suis d’accord avec le recrutement sur profil et que je ne suis pas d’accord avec le fait de recruter des professeurs au niveau n+5 pour les faire enseigner au niveau n-5.

    Si le chef des RH d’une entreprise recruterait de la même manière que le jury d’agrégation, c’est-à-dire sans rapport avec les exigences au quotidien du candidat dans les situations réelles (et non imaginaires), alors cette entreprise aurait fait faillite depuis bien longtemps. Actuellement il y a beaucoup d’enseignants qui sont payés pour surveiller une classe qui sabote toute tentative de cours (la situation est précisément celle de La journée de la jupe), c’est-à-dire on paye un agrégé pour une tache de surveillant — économiquement un non-sense.

    Tout ce que je veux dire ce qu’il faut savoir ce qu’on veut. Des professeurs à l’ancienne ou des animateurs pour das classes de 30 élèves dans le collège unique. Difficile d’avoir les deux en une même personne… Donc si on veut garder le système scolaire comme il est aujourd’hui, il faut l’avouer officiellement et opter, en toute connaissance des causes, pour le style « animateur » et recruter complètement différemment. Il me semble évident que les maths nécessaires pour enseigner au niveau du collège ou de la seconde s’apprennent, mais « animer ou divertir » une classe, ça ne s’apprend pas, c’est plutôt un trait de caractère qu’on peut perfectionner, certes, mais il ne s’acquiert pas.
    Conséquence : Plutôt que recruter des connaisseurs de difféomorphismes et leur faire des stages d’éducation, vaut mieux recruter des animateurs de colonies de vacances et leur faire des stages de calcul de fraction utilisation de la calculatrice. Mais bien évidemment il faudrait le reconnaître publiquement…

    > Par ailleurs l’instruction elle-même est une forme d’éducation

    Je suis entièrement d’accord, mais malheureusement aujourd’hui cet aspect est passé en arrière-plan. D’ailleurs chaque fois qu’un étudiant hésitant entre plusieurs voies d’études me demande mon conseil s’il devrait devenir prof ou non, je lui dis qu’il doit bien tenir compte du nom de son éventuel employeur : Ministère de l’Education Nationale et pas Ministère de l’Instruction ou de l’Enseignement.

    (*) Mais Meirieu fait quand même des remarques avec lesquelles Lafforgue serait d’accord (écouter ses propos sur la télé, vers la minute 48 de la vidéo, ou sur la baisse de la concentration des élèves, vers la minute 62 de la vidéo.)

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  3. Fabien Besnard
    Fabien Besnard dit :

    Alors si je te suis bien, c’est l’ironie du désespoir qui te dictait tes mots ?
    Finalement je suis moins pessimiste que toi. Mon expérience c’est que très peu d’élèves posent des graves problèmes de discipline (pas plus de 1%), et que si on sortait ceux-là du système, dans lequel ils sont ingérables, ça changerait déjà beaucoup l’ambiance. Mais surtout, je pense que l’exigence est une forme de respect, et que les élèves y sont sensibles. Ce que j’ai observé, c’est que les profs les plus démagos, ceux qui font de l’animation au lieu de faire cours, sont ceux qui se font le plus bordéliser (cf Entre les murs, l’exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire). Alors, tes animateurs ils ne tiendront pas longtemps !

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  4. JLT
    JLT dit :

    J’ai quelques points de désaccord.

    1) Sur le salaire : le salaire ne récompense pas seulement la pénibilité du travail mais aussi le niveau de qualification. Par exemple, être éboueur est pénible et mal payé. Il me paraît donc normal que les profs de prépa soient mieux payés parce que plus qualifiés.

    2) Il faut bien distinguer prof de collège et de lycée. A mon avis, un prof de collège doit avoir la capacité de rédiger correctement une démonstration, ce que ne garantit pas le L3 actuellement, mais le niveau du CAPES actuel me paraît suffisant (ni trop élevé ni trop faible). L’année prochaine, des masters adaptés vont ouvrir, et comprendront sans doute un mélange de préparation au concours, d’unités de didactique et de stages, mais au final le niveau de qualification ne devrait pas changer sensiblement.

    Pour ce qui est de l’agrégation, je trouve que le niveau du concours est bien adapté aux futurs profs de prépa (ou d’un établissement d’enseignement supérieur), mais trop élevé pour un enseignant dans un lycée moyen en France, et a fortiori pour un enseignant de collège. A mon avis, les candidats admissibles (environ 550 par an) ont déjà assez de compétences disciplinaires pour enseigner en lycée. Il y aurait de la marge pour augmenter un peu le nombre de places au concours, mais même si on le fait, il restera tout de même un décalage important entre le niveau du concours et la réalité du terrain.

    Une solution qui me paraîtrait correcte serait de remplacer CAPES et agrégation par un examen national (comme le baccalauréat), dont l’obtention serait obligatoire pour pouvoir postuler comme enseignant, afin de garantir un niveau minimum. Il y aurait certainement plus de reçus à l’examen que de postes disponibles, et le recrutement pourrait se faire sur d’autres critères. Se poserait alors la question du devenir des reçus à l’examen ne trouvant pas de poste dans l’éducation nationale, mais si ceux-ci ont un bac+5 ils ne devraient pas avoir de souci pour se reconvertir dans une autre carrière.

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  5. MathOMan
    MathOMan dit :

    > J’ai quelques points de désaccord.

    Je crois qu’on est entièrement d’accord sur le point 2.

    Je profite de l’occasion pour faire connaître les réflexions d’un ami professeur sur les réformes à l’Education Nationale. Il a de bonnes idées !

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  6. Fabien Besnard
    Fabien Besnard dit :

    JLT : si vous pensez que les agrégatifs ont un niveau trop élevé, je vous suggère d’aller à l’oral de la prochaine session. C’est public, c’est gratuit, et ça devrait vous remettre quelques idées en place.

    >garantir un niveau minimum.

    Non, il faut garantir un niveau maximum.

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  7. JLT
    JLT dit :

    Fabien Besnard : pour information, je m’occupe de la préparation à l’agrégation dans une petite université, donc je connais assez bien le niveau. J’ai vu de bons étudiants sérieux, parmi les 10% meilleurs en M1, admissibles et non admis à l’agrégation deux ans de suite, capables de rédiger proprement et sans erreur 100% d’un problème de niveau ENS Lyon ou bien 3 parties sur les 4 ou 5 que comporte un problème d’agrégation, si on leur laisse suffisamment de temps. Certes, ils sont parfois un peu lents lorsqu’on leur pose des questions comme trouver une bijection \(C^\infty\) qui n’est pas un difféomorphisme, et ne font pas preuve d’une vision synthétique du programme telle que le souhaiterait le jury. Ils ont été aussi parfois pénalisés par l’épreuve de modélisation. Cependant, je reste persuadé que leur niveau scientifique est suffisant pour enseigner jusqu’en terminale.

    Inversement, un nombre non négligeable de reçus à l’agrégation démissionnent ou bien ne sont pas titularisés à l’issue de leur année de stage, en grande partie parce que le niveau de ce qu’ils ont à enseigner est en décalage avec ce à quoi ils étaient habitués pendant la préparation du concours.

    L’une des raisons de ce décalage est que l’agrégation sert à la fois à sélectionner de futurs enseignants dans le secondaire et de futurs enseignants de classes préparatoires. En outre, il arrive fréquemment que des agrégés doivent enseigner en collège, ce qui est pour moi une aberration. Qu’y a-t-il de commun entre un petit collège de province et une classe préparatoire dans un grand lycée parisien?

    Un autre point différent mais lié à ce qui précède concerne la procédure de recrutement des profs de prépa, comparée à celle des maîtres de conférences. Théoriquement (jusqu’à cette année), on peut devenir prof de prépa en ayant juste une formation bac+4 (puisque le bac+4 suffit pour s’inscrire au concours de l’agrégation), et on enseigne alors aux meilleurs étudiants bac+1 ou bac+2. Inversement, un docteur bac+8 n’ayant pas passé de concours va enseigner aux étudiants de L1, dont une bonne partie sont très faibles et n’ont été acceptés dans aucun autre établissement. On a alors deux catégories d’enseignants dans le supérieur :

    – l’enseignant-chercheur, qui enseigne et doit théoriquement faire de la recherche. Celui-ci a atteint un haut niveau dans un domaine bien précis mais n’a pas nécessairement une culture générale large.
    – le PRAG, qui ne fait généralement pas ou plus de recherche, et qui a une bonne maîtrise des mathématiques de base jusqu’au niveau M1 inclus.

    Que le PRAG n’enseigne pas en Master (et notamment dans un master de type "recherche") est normal. Qu’il enseigne au niveau bac+2 me semble acceptable s’il a également un doctorat (en effet, un horizon de connaissances au niveau n+2 ne donne pas assez de recul pour enseigner au niveau n). Inversement, pourquoi un enseignant-chercheur ne pourrait-il pas enseigner en classe prépa? Parce qu’on craint qu’il n’en aie pas la compétence, puisque celle-ci n’a pas été attestée par un excellent rang au concours de l’agrégation? Comment fait-on à Harvard, alors?

    Répondre
  8. Fabien Besnard
    Fabien Besnard dit :

    >ne font pas preuve d’une vision synthétique du programme

    Il me semble que c’est en effet le point crucial. C’est en cela que l’agrégation est indispensable.

    >Inversement, un nombre non négligeable de reçus à l’agrégation démissionnent ou bien ne sont pas titularisés à l’issue de leur année de stage, en grande partie parce que le niveau de ce qu’ils ont à enseigner est en décalage avec ce à quoi ils étaient habitués pendant la préparation du concours.

    Tout d’abord, avez-vous des chiffres précis ? Pour les non-titularisations, il me semble que c’est plutôt rare. J’ai d’ailleurs failli faire partie du lot. La raison pour moi, n’est pas à chercher du côté du concours, mais de ce qui se passe après (IUFM, système hypocrite, etc…) qui pose des problèmes d’adaptation tant qu’on n’en a pas compris le fonctionnement.

    >En outre, il arrive fréquemment que des agrégés doivent enseigner en collège, ce qui est pour moi une aberration.

    Pour moi aussi. C’est anormal, et ça doit être signalé. Avez-vous des chiffres ? Il me semble que ce n’est pas si fréquent que des agrégés de maths soit contraints d’enseigner en collège. Mais encore une fois, nous sommes d’accord sur ce point, c’est un gachis stupide.

    Je ne commente pas la suite qui s’éloigne de notre sujet.

    >Comment fait-on à Harvard, alors?

    Il me semble qu’aux US, c’est au niveau du Ph. D. qu’il y a une vraie sélection et que les gens font leurs preuves.

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  9. JLT
    JLT dit :

    Non, je n’ai pas de chiffres précis, uniquement des ouï-dires. Donc si quelqu’un a des statistiques, je serais très intéressé.

    N.B. Bien sûr, quand je parle d’agrégés enseignant en collège, cela ne concerne généralement que les quelques premières années de carrière.

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  10. MathOMan
    MathOMan dit :

    Moi aussi, je n’ai pas de chiffres, mais personnellement je connais plusieurs personnes (capesiens au agrégés) qui ont laché avant ou après la titularisation. En ce qui concerne l’envoi des agrégés au collège, cela ne concerne malheureusement pas seulement les premières années de carrière. Quand j’étais envoyé dans un collège, j’avais déjà ma 7e année d’ancienneté. Ca se passait très mal, et lorsque l’inspecteur est venu et m’a expliqué que de telles affectations sont nécessaires car ils ont besoin de professeurs dans les collèges, j’ai décidé d’arrêter et de faire des vacations dans le supérieur. C’est moins bien payé, mais ça me plaît et au moins je sais pourquoi je me lève le matin 😉

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